Le Savoir-vivre et le Protocole vous intéressent ? Vous voulez en savoir plus ? Consultez le site de notre Association www.savoirvivreplus.com
Les présentations. Comment présenter une personne à une autre ? Comment se présenter soi-même. Un exercice délicat duquel peut dépendre la réussite d’une soirée, le succès d’une démarche, le résultat d’une candidature.
Rien n’est plus désagréable que d’être mis en présence, au cours d’une réception, d’un dîner, d’une réunion, de personnes auxquelles on n’a pas été présenté .Le dialogue s’engage souvent mal, parfois pas du tout. L’embarras est dans l’air ainsi que le risque d’un quiproquo. Aussi revient-il au maître de maison ou à l’instigateur de la rencontre de présenter ses invités ou les participants.
L’art des présentations
La règle de présentation découle de celle des préséances. L’ordre dans lequel on présente une personne à une autre est déterminé selon l’âge, le sexe, le rang : il faut présenter l’homme à la femme, la personne jeune à la personne âgée, l’inférieur au supérieur, le familier à l’inconnu, le compatriote à l’étranger.
Selon ce principe, lorsque les présentations concernent en même temps plusieurs personnes, ce qui arrive fréquemment au cours d’un cocktail ou lorsqu’on accueille des invités à une réception, il convient de présenter aux autres d’abord la personne la moins importante, puis de progresser jusqu’à la plus importante.
La formule de présentation est simple : «Permettez-moi de vous présenter... » Suit le nom de la personne, précédé de Monsieur ou Madame s’il s’agit d’adultes, du prénom s’il s’agit de jeunes gens. Dans le contexte familial ou intime, la présentation se fera à la première personne : «Maman, je te présente mon ami Jérôme X.»
En général les présentations se font debout. Toutefois, il arrive que les invités soient déjà installés, assis au salon, lorsque se présentent de nouveaux arrivants. Chacun doit alors se lever, sauf les personnes âgées. Il est également admis que les femmes restent assises quand un homme leur est présenté. Une jeune fille se lève toujours sauf si la personne présentée est un jeune homme de son âge.
Présentation d’une jeune fille à un homme âgé. En théorie le sexe l’emporte sur l’âge. Or, dans ce cas, ce sera la jeune fille qui sera présentée à l’homme âgé ou plus important.
Indépendamment de ces questions protocolaires, les présentations doivent être bien faites afin de donner aux interlocuteurs mis en présence le moyen de se connaître et d’engager un dialogue. Les présentations se font à voix intelligible. Pour faciliter le contact, on peut ajouter une précision sur la fonction ou la profession des personnes présentées. Une touche amicale favorise souvent la relation : on exprime en quelques mots leur mérite particulier.
Sitôt présentées, les personnes se serrent la main, à l’initiative de celle qui a la préséance (femme, personne la plus âgée ou la plus importante), en échangeant des formules de politesse. Aux formules classiques : «Mes hommages, Madame », ou « Mes respects », « Bonjour monsieur», «Bonjour Madame», peut s’adjoindre une accroche plus personnelle : « On m’a souvent parlé de vous... » Il est mal venu de répliquer par un «Ravi», « Enchanté », « Très heureux ».
Il arrive que les présentations soient mal faites ou que l’on soit oublié. Il faut alors se présenter soi-même en donnant son nom et son prénom, sans jamais faire précéder celui-ci de Monsieur ou de Madame. Le bon usage interdisait naguère à une femme de pratiquer l’auto-présentation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Si pour une raison ou pour une autre, il paraît délicat d’aller se présenter soi-même à une personnalité, à une personne âgée ou à une femme, on demandera à un tiers connu des deux parties de servir d’intermédiaire.
L’auto-présentation est de pratique courante dans la vie professionnelle : embauche, réunion avec des partenaires nouveaux, voyages d’affaires, colloques, séminaires, foires, expositions.
Dans toutes ces occasions, on cherchera à donner une image positive de soi. D’où l’importance d’articuler clairement son nom, de ne pas énoncer son état civil. Les nouveaux arrivants dans une entreprise sont présentés à leurs collègues et aux directeurs par leurs chefs de service qui déclinent leurs noms et fonctions. Si le nouvel arrivant n’a pas été présenté, il n’hésitera pas à le faire lui- même en se situant bien dans la hiérarchie de l’entreprise.
Il y a des noms faciles à prononcer : noms dont les syllabes se distinguent facilement, noms répandus. Si l’on porte un tel nom, il est facile de se présenter sans avoir à articuler laborieusement.Quand on est affligé d’un nom complexe, ou quand on doit présenter quelqu’un dont le patronyme est également difficile à faire comprendre aisément, on ne claironne pas pour autant, pas plus qu’on épelle. Afin de faciliter l’écoute, on prononce sans vitesse excessive en articulant clairement les consonnes maîtresses. Dans le monde professionnel l’aide de la carte de visite a le grand avantage de favoriser la compréhension par le recours à l’orthographe.
Les gaffes
Écorcher un nom de famille, c’est d’une certaine façon manquer de respect envers la personne qui le porte. Si l’on n’est pas très sûr de soi, il ne faut pas hésiter à demander à la personne que l’on doit nommer de dire elle-même son nom.
La pire des gaffes est de présenter une personne à la place d’une autre. Très difficile de trouver une issue convenable…
Les présentations qui demandent du doigté
Pour présenter deux femmes d’âge ou de rang identique, on dit d’une seule émission de voix : «Madame X, Madame Y ». S’il s’agit de personnes très susceptibles, on ajoutera avant le premier nom une indication amicale ou familière (mon amie, ma collègue) qui lui fera admettre d’avoir été nommée la première, selon le principe que l’on présente la personne que l’on connaît le plus à celle que l’on connaît le moins.
Présentation d’un couple à un autre couple. Les membres du couple le plus jeune ou le moins important seront présentés à l’autre, en respectant l’alternance. Donc jamais : Monsieur et Madame Martin, suivi de Monsieur et Madame Dupont, mais Monsieur Martin, Monsieur Dupont, Madame Martin, Madame Dupont.
Lors d’une rencontre fortuite dans la rue, les règles de présentation restent les mêmes : la personne accompagnée présente soit la personne rencontrée, soit la personne qui l’accompagne selon leur importance respective.
L’usage des titres dans les présentations est relativement modéré en France, sauf dans les milieux officiels ou fortement hiérarchisés, armée, diplomatie, corps constitués, église, noblesse, et dans les professions libérales où l’on s’appelle Maître ou Docteur. En revanche, il est fort développé dans certains pays étrangers comme l’Italie. Le titre de Cavaliere et de Commandatore s’attribue à des notables décorés. De nombreux autres titres sont utlisés : Presidente, Ingegniere, Maestro, Proffessore, Eccelenza. De même qu’en Allemagne tout titulaire d’un doctorat se fait appeler docteur (Dottore en Italie, Doktor en Allemagne).
Une personnalité de haut rang (diplomate, ecclésiastique, homme politique, artiste écrivain ou savant) n’est jamais désignée nommément car on suppose sa qualité connue de tous.
Les femmes perdent le privilège de la préséance lorsqu’elles sont présentées aux souverains, chefs d’Etat, ministres, ambassadeurs, préfets, officiers généraux, autorités religieuses, académiciens, artistes ou savants renommés, à moins qu’elles n’aient obtenu par leur carrière un rang égal ou identique